Belgium Judiciary bring formal criminal charges against Scientology

Charges go from extortion to swindle, exercise of illegal medicine, infringements with the law on the trade, privacy violations, criminal conspiracy and criminal organization:

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=368037

 La Scientologie plus près de son procès

Roland Planchar

La Libre Belgique - le 04/09/2007
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Le parquet fédéral demande le renvoi au tribunal de 12 personnes et de 
l'"Eglise".
Escroquerie, extorsion, organisation criminelle, etc., le réquisitoire est 
salé !

Après le dépôt d'une première plainte en 1997, le juge d'instruction 
bruxellois Jean-Claude Van Espen avait rendu le dossier de l'"Eglise de 
Scientologie" spectaculaire, en 1999, en perquisitionnant ses locaux. Cette 
"Eglise", souvent dite sectaire et évoquée comme telle lors des travaux de 
la commission parlementaire belge sur les sectes (1997), enfreignait la loi 
en plusieurs matières, selon ses recherches.

Un dossier de 74 cartons

Mais on attendait que le parquet fédéral, saisi du dossier, trace son 
réquisitoire de renvoi (ou non) devant le tribunal correctionnel pour savoir 
ce qu'il allait advenir de cette longue enquête, dont on n'avait plus de 
nouvelles depuis deux bonnes années. Un travail de longue haleine, car ce 
difficile dossier est épais de 74 cartons, soit à peu près autant de 
milliers de pages !

Eh bien, "La Libre" a appris qu'il n'a pas pris à la légère les éléments de 
M. Van Espen, bien au contraire. En effet, le parquet fédéral nous a 
confirmé lundi (tout en insistant sur la présomption d'innocence avant un 
jugement définitif) qu'il venait d'achever le tracé de ce réquisitoire, une 
étape non négligeable. Or il est particulièrement dense et, pour les 
scientologues, redoutable.

Douze personnes physiques sont en effet dans le collimateur de la justice 
ainsi que deux personnes morales. Il s'agit de l'ASBL "Eglise de 
Scientologie de Belgique" et, voilà qui n'est pas anodin, du "Bureau des 
droits de l'homme de l'Eglise de Scientologie", une émanation bien plus 
directe encore de la "maison-mère" de cette riche multinationale.

Pas anodine non plus, la collection des préventions retenues. Le parquet 
fédéral veut que les 14 inculpés répondent (en tout ou en partie, selon les 
personnes) d'extorsion, d'escroquerie, d'exercice illégal de la médecine, 
d'entrave à la pratique de la médecine, de non-assistance à personne en 
danger, d'infractions à la loi sur le commerce (pratiques malhonnêtes, 
clauses contractuelles abusives), d'infractions à la loi sur le respect de 
la vie privée, d'association de malfaiteurs et, enfin, d'organisation 
criminelle. On pourrait ajouter, à ce sombre tableau, qu'une famille 
comportant des enfants mineurs, lors des faits, comptait parmi les 
plaignants.

Pour les scientologues, le ciel est donc noir. Certes, la chambre du conseil 
doit encore dire - sans doute en novembre ou décembre prochain - si, à son 
estime, les inculpés doivent bel et bien être renvoyés vers le tribunal 
correctionnel. Et, certes, il pourrait y avoir appel d'un tel renvoi. Mais 
l'horizon est là, pour l'"Eglise" et ses dirigeants : celui d'un jugement 
qui dirait, en pratique, que le fonctionnement même de la Scientologie est 
hors-la-loi.

Fonctionnement hors-la-loi ?

Pas question de secte, ici : pas plus le juge d'instruction que le parquet 
fédéral n'ont "chassé" un gourou ou des adeptes.

Ils ont simplement tenu compte du droit commun, qui s'applique aux 
scientologues aussi. Ainsi, l'extorsion de fonds pourrait (semble-t-il, mais 
on en saura davantage au probable procès) par exemple être associée aux 
amendes que les adeptes doivent payer dans certaines circonstances ; 
l'escroquerie, à la vente de cours sans valeur réelle ou d'électromètres 
surfaits ; les infractions "vie privée" à la tenue de dossiers intimes à 
l'extrême sur les adeptes.

C'est d'ailleurs tout l'enjeu, pour la Scientologie qui a lourdement investi 
à Bruxelles, où elle compte de toute évidence poser son plus large pied 
européen (depuis 2003, elle a acquis de vastes immeubles dans la capitale, 
rue de la Loi ainsi que boulevard de Waterloo). Car si le tribunal retient 
ces préventions, cela voudra dire que chaque élément qui caractérise la 
pratique de la Scientologie serait constitutif d'infraction. Ce qui 
exclurait de facto que quiconque la pratique encore en Belgique - ou alors, 
au risque d'une condamnation. On n'en est pas là, mais le chemin est tracé.

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 http://www.rtbf.be/info/belganews/BELGANEWS18881130_3

La scientologie bientôt hors la loi ?
rtbf - 04-09-07
(Belga) Douze personnes physiques et deux personnes morales sont dans le 
collimateur de la justice dans le cadre du dossier de l'Eglise de 
scientologie en Belgique, révèlent mardi La Libre Belgique et De Tijd.

Les deux asbl visées dans le réquisitoire du parquet fédéral - qui vient 
d'achever de tracer son réquisitoire - sont l'asbl Eglise de scientologie de 
Belgique ainsi que le Bureau des droits de l'homme de l'Eglise de 
scientologie, une émanation de la riche multinationale. Les préventions 
retenues vont de l'extorsion à l'escroquerie, en passant par l'exercice 
illégal de la médecine, entrave à la pratique médicale, non-assistance à 
personne en danger, infractions à la loi sur le commerce, au respect de la 
vie privée, association de malfaiteurs et organisation criminelle. La 
chambre du conseil pourrait se prononcer en novembre ou décembre sur un 
renvoi en correctionnelle. Un jugement au fond pourrait aller jusqu'à 
conclure que le fonctionnement même de la scientologie est hors-la-loi. Pas 
question de secte cependant: la justice a seulement tenu compte du droit 
commun. (GFR)

 

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